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Le langage humain, dans sa modalité orale qu’est la parole, présente des caractéristiques acoustiques particulières tant du point de vue spectral que temporel. Dès lors, la détermination de réseaux d’aires spécifiques impliqués dans le traitement du langage constitue un enjeu majeur des études touchant à la cognition humaine. C’est dans ce contexte que l’idée d’une prédisposition cérébrale pour le traitement des composantes ‘primitives’ du langage propre à l’espèce humaine a émergé. On peut, en effet, se demander s’il existe, au niveau cérébral, des réseaux d’aires ‘spécialisés’ dans le traitement du langage humain ou si ces chaînes neurales réagissent uniquement et/ou spécifiquement à la voix humaine et/ou à ses caractéristiques.

La perception du langage parlé est une tâche menée quotidiennement et représente un haut degré d’implication des fonctions cognitives. Son intelligibilité dépend de la clarté du signal émis et de la capacité cérébrale à traiter ce signal. L’inversion temporelle de la parole a été qualifiée comme « la forme la plus drastique de détérioration de la parole ». Il est classiquement admis que de la parole jouée à l’envers soit utilisée comme condition de contrôle dans des expériences visant à montrer l’existence d’une capacité humaine à traiter le langage, par exemple. Cependant, des expériences antérieures, menées sur l’anglais, ont montré que le système perceptuel humain était capable dans une certaine mesure de traiter l’inversion de la parole.